Née en 1979, Jeanne Robet enregistre et réalise des pièces sonores, des installations et des bandes-son pour la radio (Arte Radio, France Culture), le court-métrage, l’art contemporain (Le Cent Quatre, L’Encyclopédie de la Parole, le Mucem), la réalité augmentée audio (Detour, SoundWays). Ponctuellement elle anime des ateliers radio et travaille comme ingénieur du son à l’image.
Après un Master en Cinéma et Audiovisuel à l’Université de Provence et à la Ealing School of Art, Design and Media de Londres, Jeanne Robet s’oriente vers la création et le documentaire sonores en intégrant l’équipe d’Arte Radio en 2003. Après six années passées à la coordination de la production pendant lesquelles elle réalise également ses premières pièces, elle bénéficie en 2010 d’une résidence de création au Cent Quatre pour « Tombeaux Ouverts » et se consacre désormais entièrement à la réalisation sonore.
Elle a un goût prononcé pour les prises de sons improbables (« La Bande SM » nominée au Prix Europa et au Prix Italia), les montages excentriques à partir d’archives autour des formes de la parole (« Violent Femmes », « Les Temps Modernes», « Timbres »), ou encore le docu-fiction (« Le fantôme du sémaphore »).
L’une de ses réalisations les plus remarquées, « Crackopolis », est une série documentaire audio en quinze épisodes éclairés par la musique du vibraphoniste David Neerman, qui plonge l’auditeur dans un Paris sombre, violent et mal connu à travers le témoignage d’un fumeur de crack, également voleur, entremetteur, et observateur lucide de la vie dans les marges.
Elle expérimente de nouvelles formes de narration sonore à travers des parcours sonores géolocalisés, tel le parcours en anglais « Illegal Paris » produit pour la start-up américaine Detour, ou la balade sonore « Chapelle Charbon » avec l’application SoundWays du collectif d’artistes parisiens MU.
